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Portrait souriant d'Emilie Vion pour son interview sur le HPI

Interview HPI #25 | Emilie Vion

L’interview ‘Ma douance du tac au tac’ interroge des surdoué·es sur leur rapport à la et à leur douance dans l’objectif de démystifier, d’inspirer et de cheminer avec le Haut Potentiel Intellectuel.

Aujourd’hui, Emilie Vion nous livre sa vision du Haut Potentiel par le biais du questionnaire Ma douance du tac au tac. Merci Emilie ! Elle est Directrice des Partenariats et succès clients. Elle vit actuellement à Montréal, au Canada.

.SI JE POUVAIS CHOISIR, SERAIS-JE SURDOUÉ·E? 

Je dirais que oui. Personnellement, à part quelques difficultés à canaliser certains trop plein, j’aime à penser cela comme une force supplémentaire.

.CE QUE C’EST ÊTRE SURDOUÉ·E POUR MOI

Je le considère vraiment comme un atout. Dès mon plus jeune âge, je me suis sentie différente des autres à bien des égards. Et j’ai toujours aimé cela. J’aime mon individualité et mon haut potentiel vient la renforcer. Au quotidien, je ne m’aperçois pas tant de mes différences, du fait de les avoir globalement identifiées et structurées. Il faut avouer que parfois, dans des moments de surmenage professionnel ou émotionnel, il peut être plus difficile de tout contrôler et de le voir encore comme une force. Mais de nature positive, je ne veux pas un fardeau sur mes épaules.

.SI JE DEVAIS CHOISIR UNE IMAGE OU UN MOT CLÉ QUI RÉSUME CE QUE C’EST ÊTRE SURDOUÉ·E

Le reflet de la lumière qui passe à travers un vitrail multicolore. Beaucoup d’idées différentes et de détails qui constituent un tout unique.

.DEPUIS COMBIEN DE TEMPS JE LE SAIS 

Cela fait un peu plus d’un an.

.PAR QUELLES PHASES JE SUIS PASSÉ DEPUIS LA DÉCOUVERTE 

Mon parcours de découverte est atypique lui aussi. Je suis passée par des étapes d’acceptation avant même de savoir ce que j’acceptais. Tout a commencé par des difficultés professionnelles où je ne me sentais pas à ma place, pas reconnue et clairement pas à mon plein potentiel. J’ai commencé à lire et regarder des choses sur le multipotantialisme, les slasheurs, etc. Toute cette remise en question a été accompagnée d’un moment d’introspection sur mes heures, mes priorités dans ma vie, etc. Tous les morceaux de puzzle mis ensemble m’ont fait réaliser qu’il y avait probablement quelque chose à creuser. Il n’y a pas particulièrement de prise de conscience ou de peur dans mon histoire. Par contre, je dois admettre qu’un certain soulagement en est ressorti. Celui de ne pas être anormale, de ne pas être problématique, mais de faire partie d’un tout. Même si ce tout peut être encore méconnu, savoir m’a rassurée et m’a permis de mieux revoir certaines expériences passées et douloureuses à travers un nouveau spectre.

.COMMENT JE L’EXPLIQUE À UNE PERSONNE QUI N’EN A JAMAIS ENTENDU PARLER

C’est toujours un défi. Les terminologies actuellement utilisées nous desservent plus qu’autre chose je trouve. Alors j’essaie simplement d’expliquer qu’il n’y a pas de supériorité quelle qu’elle soit, mais seulement que le chemin de compréhension et d’analyse est différent de celui de la plupart des humains. Tout comme il y a une multitude de petits et grands chemins pour aller à Compostelle, tout le monde ne prendra pas le même cela dit, selon où il se trouve initialement. Il s’agit seulement d’un cerveau qui utilisera des chemins neuronaux différents de la majorité.

.LA REMARQUE QUI M’A LE PLUS SCOTCHÉ LORSQUE J’EN AI PARLÉ 

« Ça te prend du temps à comprendre des fois, t’es vraiment sûre que t’es surdouée? »

.CE QUE JE M’AUTORISE DEPUIS

Je m’autorise à m’écouter et m’accepter. J’ai mieux compris comment je fonctionne et je me sers de cette nouvelle lecture pour m’accepter dans mes processus, notamment par rapport à la procrastination. J’ai réalisé exceller davantage en mode dernière minute que prévoyante, j’essaie alors de ne pas stresser par rapport aux échéances.

.CE QUE CELA SUSCITE CHEZ LES AUTRES LORSQUE J’EN PARLE

Parfois un intérêt, parfois une incompréhension totale mais malheureusement souvent un jugement.

.CE QUE J’AIMERAIS METTRE EN AVANT DE LA DOUANCE 

Que malgré tout, nous sommes tous différent. Même si nous sommes rassemblés dans une même catégorie, notre personnalité et notre culture, héritage, etc fera de nous des êtres uniques même entre surdoués.

.CE QUI EST LE PLUS DIFFICILE PERSONNELLEMENT 

La difficulté d’éteindre son cerveau. Toujours être en perpétuel questionnement et bouillonnement, j’ai souvent peur d’aller dans le surmenage. C’est ce que je trouve de plus difficile à gérer personnellement. 

.CE QUE J’ADORE PERSONNELLEMENT

 Ma curiosité insatiable et ce besoin d’apprendre et de comprendre permanent.

.L’OUTIL OU LA PRATIQUE BIEN-ÊTRE QUI M’AIDE LE PLUS

Je ne l’ai malheureusement pas encore trouvé.

.UNE REPRÉSENTATION QUE JE VEUX BATTRE EN BRÈCHE 

L’idée que nous sommes meilleurs que tout le monde.

.CE QUE JE RECOMMANDE À UNE PERSONNE QUI S’INTERROGE 

Lire, s’interroger, regarder en arrière. Si l’on ressent un décalage, il y a fort à parier que celui-ci existe réellement. Mais il n’y a pas d’urgence à savoir ou comprendre. La patience peut grandement aider dans le processus. En parler à des gens de confiance peut aussi beaucoup aider. On se rend rapidement compte qu’on s’attire souvent les uns les autres et cela peut nous aider à avancer sur le chemin en étant accompagné si besoin.

.MON CONSEIL DOUANCE (VIE) PROFESSIONNELLE 

Se connaître et connaître sa manière de fonctionner et ses limites afin d’éclaircir son équipe, son supérieur ou de s’en servir pour teinter ses responsabilités ou objectifs. Je suis actuellement en train de travailler sur un projet d’association professionnelle pour aider la communauté des surdoués en entreprise.

.MON CONSEIL DOUANCE (VIE) PERSONNELLE

Il faut que la personne avec qui on partage sa vie s’intéresse à notre réalité pour mieux nous connaître et comprendre. Nous avons des besoins différents parfois et cela peut demander une certaine grille de lecture. Même si je ne veux pas obligatoirement croire que seulement un autre surdoué nous comprendra réellement, puisque nous sommes tous différents, mais d’expérience, je trouve cela plus facile de partager sa vie entre surdoués.

.MON AVIS SUR LE TEST DE QI WAIS

Je suis personnellement contre les tests. Mais ce n’est que mon avis personnel.

Je trouve difficile d’identifier très précisément quelqu’un appartenir au groupe des surdoués suite à des tests qui sont réalisés à un moment donné. Selon la journée ou la période de sa vie, on ne répondra ou ne verra pas forcément les choses de la même manière. Je trouve que l’instinct individuel devrait entrer en considération. Si un chiffre ne nous permet d’accéder à une catégorie, on va se sentir encore une fois rejeté alors qu’on ne se sent déjà pas à sa place. Être à la limite nous indique déjà beaucoup de choses.

De plus, les tests ont été créés selon une norme de pensée très occidentale et peu inclusive. Les autres cultures ou manière de penser peuvent largement différer les réponses et donc biaiser les diagnostics

.EST CE UN GÂCHIS DE NE PAS SE SAVOIR SURDOUÉ·E ? 

Si l’on est bien dans sa vie et conscient de sa différence sans avoir mis un mot dessus mais épanoui, je dirais que non. Le principal dans tout ça est d’être heureux et bien dans sa tête.

.QUAND JE CROISE UN·E AUTRE SURDOUÉ·E, JE LE RECONNAIS ? A QUOI ? 

C’est difficile à expliquer. Un certain « trop », mais trop quoi ? C’est encore une question…

.UN SOUHAIT POUR L’AVENIR

Qu’on ne soit pas stigmatisé comme problématique et qu’on fasse le nécessaire pour être intégré dans notre société.

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Comprendre le HPI

Ces vidéos s’adressent aux surdoué·es, ceux qui le savent ou ceux qui ne le savent pas encore. J’apporte ma pierre à l’édifice sur ce sujet, encore trop « secret » à mon goût, surtout au vu de l’impact qu’il a sur la vie des personnes qui découvrent leur fonctionnement.

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Bilan Holistique gratuit

Le bilan couvre les thématiques suivantes: le travail, le soin du corps, du coeur et du mental, la conscience et la spiritualité, l’environnement et le bien-être fondamental.